samedi 15 décembre 2018

Une série de vidéos pour comprendre le Totalitarisme


Qu'est-ce que le totalitarisme ? Ma courte vidéo est là pour définir ce concept compliqué et ainsi tout comprendre facilement. Bon visionnage !

dimanche 16 septembre 2018

La Guérilla : quelques situations opérationnelles classiques


Cette infographie géométrique résume plusieurs cas classiques dans un conflit de type "guérilla" :
-  Le raid opérationnel ou stratégique en dehors de la zone rebelle, pour marquer les esprits, ramener du butin ou forcer l’adversaire à disperser ses forces.
Exemple : l’attaque de la base de Chashmo par les talibans, en Afghanistan, fin 2017.



Le swarmming (une "attaque en essaim") contre une offensive ennemie un peu trop "étirée". Exemple : les offensives du Pandjchir de l'armée soviétique en Afghanistan entre 1981 et 1984 contre les afghans du commandant Massoud.

 - Le repli dans des zones peu accessibles où on peut facilement se cacher. Exemples : les forces de Boko Haram qui trouvent refuge dans la forêt de Sambisa, les moudjahidines afghans qui occupent les grottes et les montagnes du pays, .. 
Le passage de frontières internationales, avec ou sans l'accord des pays voisins concernés. Exemples : la guerre d'Indochine (frontière chinoise) et celle du Vietnam (rôle de la piste Ho Chi Minh au Cambodge et au Laos).
- La présence de troupes rebelles permanentes ou "temporaires" (civils combattant juste la nuit ou uniquement pendant certaines saisons, ...)

J'aurais pu également mentionner que les guérilleros peuvent se cacher dans des réseaux de tunnels comme à les vietcongs à Chu Chi ou simplement la présence de combats urbains opposant les forces gouvernementales et révoltées. 

SOURCES :

HOLMES Richard, Atlas historique de la Guerre, France Loisirs, Paris, 1990 (notamment le chapitre XVIII : la Guérilla de Charles Townshend)

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samedi 8 septembre 2018

Comprendre facilement la Mondialisation (1) - Une multitude d'échanges (VIDEO)


Voici une vidéo que j'ai réalisée il y a peu de temps pour comprendre le phénomène de mondialisation. J'ai essayé d'employer du vocabulaire simple, des exemples concrets et diverses infographies pour que ce soit accessible à tout le monde. Trois autres vidéos suivront pour aborder d'autres aspects de la globalisation.
Bon visionnage !

mercredi 29 août 2018

Qui est Charles XII de Suède ? (chronologie, carte)

1697 : Charles XII accède au trône de Suède...à quinze ans !
1699 : Début de la Grande Guerre du Nord : le Danemark, la Saxe, la Pologne et la Russie se liguent contre le jeune roi de Suède. Plusieurs offensives coordonnées sont programmées.
1699 : Prise de Copenhague. Charles fait capituler le Danemark en à peine quelques mois.
1700 : Grande victoire de Narva. Le roi de Suède remporte une bataille importante à 1 contre 3 !
1701 : Victoire de la Düna ou de la Dvina. Charles XII sécurise les pays baltes, possessions de la Suède.
1702 : Victoire de Kliszow, les suédois peuvent désormais marcher sur Varsovie, la capitale de la Pologne.
1703 : Petite victoire de Pultusk (Pologne). Les suédois traquent Auguste II, le roi de Pologne, qui est également l'électeur de Saxe. Or, ce dernier ne cesse de s'enfuir.
1704 : Bataille indécise de Punitz (Pologne) face à Auguste II. Celui-ci fuit à nouveau.
1706 : Un traité est signé à Altranstadt, en Allemagne (Saxe). Charles XII fait capituler les polonais et les saxons; son allié Stanislas Leszczinski devient le nouveau souverain de Pologne (à la place d'Auguste II).
1708 :  Victoire importante d'Hollowczyn, en Biélorussie, face aux russes de Pierre Ier le grand.
1709 : Défaite décisive de Charles XII à Poltava, en Ukraine, face aux moscovites.
1710-1714 : Charles XII est l' "hôte", voire le prisonnier du sultan turc, à Istanbul.
1718 : Charles est tué lors du siège de la ville norvégienne de Fredriksten (la Norvège appartenant à l'époque au Danemark, qui a repris la guerre).
1721 : la Suède doit signer le traité contraignant de Nystadt.

Quatre victoires majeures, dont une vraiment exceptionnelle (Narva), une campagne qui le mène en Allemagne, en Pologne et en Russie, Charles XII mérite vraiment qu'on s'intéresse à lui !  C'est pas pour rien que Voltaire lui a consacré une Histoire de Charles XII. De plus, Charles XII n'est pas le seul stratège qui a remporté de brillantes victoires avant de finalement échouer, pensons à Hannibal, à Napoléon, qui a d'ailleurs marché sur Moscou pour échouer aussi en Russie.

Pour avoir des détails sur ses brillantes victoires, rendez-vous ici :

 http://lesanctuaireauxidees.blogspot.com/2013/10/la-prise-de-copenhague-en-1700-le.html
 http://lesanctuaireauxidees.blogspot.com/2013/11/une-autre-grande-victoire-de-charles.html
 http://lesanctuaireauxidees.blogspot.com/2013/08/la-bataille-de-la-duna-ou-de-la-dvina.html
 http://lesanctuaireauxidees.blogspot.com/2013/08/la-bataille-dhollowczyn-1708-derniere.html

Carte sur les campagnes de Charles XII (en rouge), de 1699 à 1709.



vendredi 24 août 2018

Vidéo : la guerre de l'information 1. Définitions et acteurs


L' actualité avec les Fake News, les complots en tous genres et la désinformation liée à la crise en Ukraine m'ont incité à réaliser une série de vidéos sur la Guerre de l'Information.

J'aborde ici :
- qu'est-ce que l'information ?
- quelle est la différence entre la guerre des propagandes et l'Infoguerre de Winn Schwartau ?
- qu'est-ce que la guerre psychologique (PSYOPS) ?
- quels sont les acteurs qui pratiquent la guerre de l'information ?

Bon visionnage et n'hésitez pas à me laisser un commentaire !

Si vous avez aimé mon travail ou que vous  préférez une explication plus simple et plus concrète, rendez-vous ici pour tout savoir sur les techniques de propagande :

http://lesanctuaireauxidees.blogspot.com/2018/08/la-guerre-de-linformation-2-les.html


dimanche 12 août 2018

La guerre de l'information 2 : les techniques de propagande (VIDEO)


Qu'est-ce qu'une information "sortie de son contexte" ? 
Qu'est-ce qu'on entend par une information "ultra-émotionnelle" ?
Quelles sont les bases de la propagande de guerre ? 
Sur quoi repose la pseudo-révélation de détails croustillants ?
La guerre de l'information de type guerre des propagandes se limite-t-elle aux Fake News ?

Toutes ces questions sont abordées ici dans ma deuxième vidéo consacrée à la guerre de l'information. Bon visionnage !



samedi 2 juin 2018

Qu'est-ce que la Guerre Hybride ? (Infographie)


POUR UNE MEILLEURE VISUALISATION

1° Cliquez sur l'Image.
2° Cliquez avec le BOUTON DROIT et sélectionnez "AFFICHER L'IMAGE"
3° Cliquez sur la petite LOUPE pour adapter le zoom OU utilisez la MOLETTE de la souris en même temps que vous appuyez sur la TOUCHE CTRL. C'est nettement plus pratique ainsi.

La guerre hybride est une expression à la mode apparue en 2005, dans le contexte de la guerre en Irak,  sous la plume de deux officiers américains : James Mattis et Frank Hoffman. Le conflit au Liban entre Israël et le Hezbollah en 2006 semblait donner raison aux stratèges US. Depuis, la guerre en Syrie impliquant Daech et la crise ukrainienne face à la Russie ont été aussi qualifiées par de nombreux auteurs de "guerre hybride".  Quel est le sens exact de cette appellation ? Ce nouveau concept est-il "solide" ?
    Commençons par les atouts de la notion. La guerre hybride a un avantage : elle permet de montrer que la frontière entre les deux catégories traditionnelles de guerre "régulière" et "irrégulière" est très mince et qu'on ne doit pas systématiquement opposer les deux. Le premier terme désigne les conflits classiques caractérisés par deux armées, représentant chacune deux états, qui s'affrontent lors de sièges et de batailles. Le second fait référence à la "petite guerre", à la guérilla, aux embuscades, au terrorisme et aux actions militaires d'acteurs non-étatiques. La guerre hybride illustre le fait que les forces actuelles n'ont pas tendance à privilégier ouvertement un deux types de guerre, mais à improviser et à entremêler plus facilement  les deux. Ainsi, comme le montre mon infographie, la Russie se place à mi-chemin entre la situation de conflit ouvert et celle de la paix en menant des actions militaires en Ukraine sans déclaration de guerre, par l’intermédiaire d'étranges forces séparatistes. Le Hezbollah utilise des troupes chargées d'harceler les troupes israéliennes avec des missiles antichars, tandis que des forces lourdes équipées de gilets pare-balles s'occupent des combats de plus haute intensité. Daech combine parfois des tanks, des camions militaires et des véhicules blindés improvisés pour mener des assauts mécanisés... Beaucoup critiquent la guerre hybride en affirmant que bien peu de conflits sont strictement réguliers. Cependant, dans le passé, entre 1945 et 1990, il y avait généralement une "dominante" régulière ou irrégulière. Ainsi, la guerre d'Algérie était un conflit essentiellement irrégulier, même si les français pouvait utiliser des approches irrégulières comme celle des célèbres commandos de chasse. Ou sinon, la guerre commençait par être irrégulière pour finir par être progressivement régulière. Or, ce cloisonnement est moins évident aujourd'hui.
   L'inconvénient de la guerre hybride, c'est que c'est une expression nouvelle pour décrire une réalité qui ne l'ai pas forcément. Ainsi, la guerre d'Indochine et la guerre du Vietnam furent d'excellents exemples de conflits hybrides. Autre désavantage majeur : elle tend à devenir une notion "fourre-tout" et donc à prendre des sens variés. Ainsi depuis la crise en Ukraine, on sous-entend que la guerre hybride est caractérisée par l'emploi de moyens militaires, économiques et cyber. Comme si c'était nouveau de combiner des moyens militaires et non-militaires !!! C'est le propre de toute grande stratégie ou de toute stratégie qui se veut intégrale (cf : l'approche globale) !!! De même, ce n'est pas parce qu'une guérilla emploie quelques armes de haute-technologie que nous sommes automatiquement face à une guerre hybride. Si, à l'avenir, les officiers militaires s'avèrent obligés de s'exprimer de la manière suivante : "Nous avons affaire à une guerre hybride de type....." pour préciser de quoi ils parlent, cela risque d'être problématique. D'ailleurs, Elie Tenenbaum est clair : "Rien ne permet donc d’affirmer que ce terme soit promis à un grand avenir".
   Personnellement,  je préfère utiliser les termes de technoguérilla, d'approche globale, et de combat couplé (combinaison de forces lourdes et légères), plutôt que l'expression un peu floue de guerre hybride.
    Finalement, le principal apport de la guerre hybride est peut-être de nous faire prendre conscience que toute guérilla est potentiellement une technoguérilla capable de monter en puissance bien plus rapidement qu'auparavant grâce au web et aux technologies duales (système civil pouvant facilement se transformer en technologie militaire). Ainsi le temps où les guérillas étaient simplement composées  d'attroupements mêlant pick-up, miliciens armés de kalachnikov et soldats portant sur leur dos un  RPG semble révolu.  Les forces d'aujourd'hui ont les moyens de s' "alourdir" en très peu de temps et de recruter, de se faire connaître facilement, grâce à internet.

REMERCIEMENTS :


SOURCES :
 https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/fs63tenenbaum_1.pdf   >> essentiel
https://www.nato.int/docu/review/2015/also-in-2015/hybrid-modern-future-warfare-russia-ukraine/FR/index.htm
http://www.journal.forces.gc.ca/Vol17/no3/PDF/CMJ173Fp6.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_hybride



 

mardi 22 mai 2018

Géopolitique des Multinationales 2 : l'Etat contre les multinationales


POUR UNE MEILLEURE VISUALISATION

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3° Cliquez sur la petite LOUPE pour adapter le zoom OU utilisez la MOLETTE de la souris en même temps que vous appuyez sur la TOUCHE CTRL. C'est nettement plus pratique ainsi.


Après avoir vu la coopération entre les états et les multinationales, il me faut maintenant voir leurs oppositions, car il y en a plus d'une. 
   Le principal sujet de tensions entre ces deux acteurs est un enjeu essentiel pour l’État : il s'agit de la fiscalité. Depuis une vingtaine d'année, l' "optimisation fiscale" est à la mode et régulièrement des scandales comme les "Panama Papers" font la une des journaux. Il faut avouer que l’État semble bien démuni face à cette fuite massive de capitaux. Par exemple, dans l'affaire concernant Apple et l'Irlande que j'ai évoquée ci-dessus, un rapport récent commandé par des députés de la  gauche alternative au sein du parlement européen reste pessimiste :
"Que dit ce rapport ? En se fondant sur des estimations en l’absence de données fiscales claires et lisibles communiquées par Apple sur la répartition de ses revenus, il conclut que la multinationale a payé un impôt sur ses bénéfices compris entre 1,7 et 8,8% dans les différents pays de l’UE entre 2015 et 2017. Soit un évitement fiscal qui représente un manque à gagner compris entre 4 et 21 milliards d’euros sur la même période"  
          http://www.liberation.fr/planete/2018/06/21/apple-persiste-et-signe-dans-l-optimisation-fiscale-via-l-irlande_1660798

On peut se demander si ce n'est pas une bataille perdue d’avance pour l’État et la Commission européenne, alors que la fiscalité est un pouvoir régalien fondamental... Personnellement, j'estime qu'avec un peu de courage politique et de la volonté, on devrait pouvoir aller plus loin et limiter ces excès.

   Autre cheval de bataille où l’État apparaît impuissant : le cas des délocalisations suivies de plans de licenciements massifs. L'affaire Florange nous a montré les nombreuses promesses des hommes politiques qui se traduisaient régulièrement par des résultats très mitigés. 
   Enfin, les multinationales n'hésitent pas à faire des déclarations publiques pour soutenir ou pour critiquer les décisions économiques prises par les chefs d’État. Ainsi, des multinationales américaines du secteur énergétique se sont opposées à Trump au sujet du respect des accords de la COP-21. Pourquoi ? Pas par idéalisme, mais par intérêts. En effet, plusieurs d'entre-elles ont beaucoup investi dans les énergies renouvelables et Exxon pense que la COP-21 pourrait stimuler la demande mondiale de gaz (!), un domaine dans lequel elle est bien placée...

Cependant, tous ces exemples ne doivent pas nous amener à conclure que les multinationales sont surpuissantes et qu'elles dépassent souvent les états. Je vous renvoie à mon post précédent sur cette question :
http://lesanctuaireauxidees.blogspot.com/2018/03/geopolitique-des-multinationales-1.html

SOURCES :
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/08/24/apple-et-samsung-condamnes-en-coree-du-sud-pour-violation-de-brevet_1750855_651865.html
http://www.leparisien.fr/international/retrait-de-l-accord-de-paris-les-entreprises-americaines-divisees-apres-la-decision-de-trump-02-06-2017-7008849.php