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La contre-insurrection est un thème militaire, qui était très à la mode à l'époque des guerres de décolonisation (1945-1975) et qui est de nouveau d'actualité avec les guerres en Irak et en Afghanistan (même si celles-ci s'achèvent). En effet, tous les conflits récents s’apparentent à des guerres hybrides, qui contiennent une part d'insurrection : guerres israélo-arabes d'après 2000, affrontement en Tchétchénie, au Mali, en Syrie, .... De plus, la contre-insurrection ou la contre-guérilla ont été mentionnés à propos de l'intervention de l'armée brésilienne dans les favelas peu avant 2014, de la répression des tigres tamouls au Sri-Lanka, du refoulement des FARCS en Colombie. C'est pourquoi j'ai consacré un post de mon blog à cette question-là.
Ce schéma liste des exemples historiques célèbres, il prend en compte les écrits militaires dans ce domaine et enfin, les facteurs d'échec ou de réussite d'une contre-insurrection. Beaucoup d’éléments laissent à supposer que la contre-insurrection est mythe ou un mirage, une "stratégie du moins-pire". De plus, beaucoup de contre-insurrection présentées comme "réussies" révèlent en réalité l'usage de la terreur et de pratiques aussi immorales qu'injustes (exemple : contre-insurrection paramilitariste en Colombie). Dans tous les cas, la contre-insurrection est une guerre de longue durée, encore plus politique que les autres (et ce n'est pas Mao Zedong qui dirait le contraire !), par conséquent, les militaires ne peuvent pas résoudre le problème tout seuls....
Enfin, selon moi il y a une véritable rupture dans l'histoire mondiale des guérillas et des contre-insurrections, c'est la période 1919-1950. Trente ans pour un changement radical, vous me direz que c'est beaucoup, mais à l'échelle de l'histoire de l'humanité, c'est peu. Pourquoi mettre en valeur ainsi cette période ? Parce qu'on peut constater un rééquilibrage de la balance en faveur des forces de guérilla. En effet, avant le XXème siècle, la majeure partie des révoltes échouent, car elles ont pas ou peu de soutien extérieur et parce que les forces de contre-guérilla n'hésitent pas à employer la terreur. De ce fait, comment les guérilleros peuvent-ils s'appuyer sur la population, si celle-ci est malmenée, affamée, enfermée, intimidée, ou encore déportée ? Par contre, entre 1918 et 1950, il y a :
- 1919, puis 1945 : des victoires qui mettent en valeur le modèle de la démocratie libérale. Or, la démocratie et les droits de l'Homme (déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948) limitent l'usage de la terreur.
- 1929 et 1949 : conventions de Genève qui limitent les atteintes aux prisonniers et celles faites aux civils.
-1919-1921 : guerre d'indépendance irlandaise et 1927-1949 : guerre civile chinoise. Deux cas de guérillas réussies, avec une théorisation de celle-ci par Mao Zedong, ce qui donne naissance à la guerre révolutionnaire.
- 1950 : désastre de Cao Bang et véritable "tournant" de la Guerre d'Indochine. Le modèle de Mao est exportable.
- Durant cette période et tout au long du XXème siècle, une tendance à la mondialisation et à l'internationalisation des conflits, ce qui multiplient les possibilités de soutien extérieur pour les guérillas....
La période qui suit : 1950-1975 verra d'autres guérillas remporter la victoire, mais elles ne font que confirmer un phénomène déjà bien ancré ...
Enfin, selon moi il y a une véritable rupture dans l'histoire mondiale des guérillas et des contre-insurrections, c'est la période 1919-1950. Trente ans pour un changement radical, vous me direz que c'est beaucoup, mais à l'échelle de l'histoire de l'humanité, c'est peu. Pourquoi mettre en valeur ainsi cette période ? Parce qu'on peut constater un rééquilibrage de la balance en faveur des forces de guérilla. En effet, avant le XXème siècle, la majeure partie des révoltes échouent, car elles ont pas ou peu de soutien extérieur et parce que les forces de contre-guérilla n'hésitent pas à employer la terreur. De ce fait, comment les guérilleros peuvent-ils s'appuyer sur la population, si celle-ci est malmenée, affamée, enfermée, intimidée, ou encore déportée ? Par contre, entre 1918 et 1950, il y a :
- 1919, puis 1945 : des victoires qui mettent en valeur le modèle de la démocratie libérale. Or, la démocratie et les droits de l'Homme (déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948) limitent l'usage de la terreur.
- 1929 et 1949 : conventions de Genève qui limitent les atteintes aux prisonniers et celles faites aux civils.
-1919-1921 : guerre d'indépendance irlandaise et 1927-1949 : guerre civile chinoise. Deux cas de guérillas réussies, avec une théorisation de celle-ci par Mao Zedong, ce qui donne naissance à la guerre révolutionnaire.
- 1950 : désastre de Cao Bang et véritable "tournant" de la Guerre d'Indochine. Le modèle de Mao est exportable.
- Durant cette période et tout au long du XXème siècle, une tendance à la mondialisation et à l'internationalisation des conflits, ce qui multiplient les possibilités de soutien extérieur pour les guérillas....
La période qui suit : 1950-1975 verra d'autres guérillas remporter la victoire, mais elles ne font que confirmer un phénomène déjà bien ancré ...
SOURCES :
https://www.cairn.info/revue-securite-globale-2009-4-page-21.htm
Etudes de l'IRSEM n°20 de 2012, Insurrections et contre-insurrections : éléments d'analyse sociologiques à partir des théâtres irakien et afghan.
http://www.archipel.uqam.ca/1293/1/M10568.pdf
http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/anciennes-publications/cahier-de-la-recherche
http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/anciennes-publications/cahier-de-la-recherche/etat-d-urgence-en-malaisie
http://www.histoire.presse.fr/collections/guerre-algerie/france-avait-pas-perdu-guerre-07-04-2002-10241
Collectif, Séduire, manipuler, vaincre. Les textes fondamentaux, Le Point Références, mai-juin 2015, articles consacrés à Trinquier et Galula.
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