mercredi 10 août 2016

La stratégie globale contre Daesh : un schéma et des questions essentielles


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    Il semble évident que la lutte contre l'Etat islamique est une démarche globale et multidimensionnelle. Elle se fait à diverses échelles, en France comme à l'étranger, mêlant diverses temporalités : le temps court des médias, de certains hommes politiques, des attentats... face au temps long des services de renseignement ou des militaires. Cependant, cet éparpillement dans divers domaines ne doit pas conduire à l'absence d'une ligne directrice. Au contraire, toutes ces actions doivent tendre vers un ou des objectif(s) stratégique(s), les fameux "buts de guerre".
    Mon schéma répond à cette vision générale en posant des questions précises et concrètes dans chaque champ concerné. J'aurais peut-être dû rajouter le domaine social, car la multiplication des inégalités en tout genre n'est pas bénéfique à la lutte antiterroriste. Mon travail montre que la guerre contre Daesh n'est pas que l'affaire des militaires et des policiers. Une stratégie efficace est une stratégie intégrale, d'où ce schéma complexe. Mes deux cadres consacrés aux "buts de guerre" et aux "buts dans la guerre" (un héritage de Clausewitz) peuvent vous paraître un peu confus, voire pour certains interchangeables. En effet, il est facile de basculer de l'un à l'autre, même si c'est dangereux. Par exemple, certains penseront sans doute que "Faire baisser le nombre d'attentats terroristes annuels" pourrait être un but de guerre, mais en même temps, c'est parce que nous sommes en conflit contre l'EI que nous subissons ces agressions violentes... Il n'est donc pas toujours facile de distinguer les deux, mais ne faisons pas comme le général allemand Ludendorff qui a dissout la politique dans la guerre en 1918.
   Il me semble important que les autorités aient une stratégie de communication et qu'elles ne se contentent pas de réagir aux attentats par un discours improvisé. De manière générale, il est aisé de constater que le gouvernement était plus dans la réaction que dans l'action et qu'il n'innovait guère. Les frappes aériennes, la recherche d'alliés pour faire la guerre à notre place, la multiplication des patrouilles dans les gares et les aéroports, ... tout ceci n'a rien de nouveau. Quant à l'état d'urgence, cette mesure exceptionnelle et extrême a été utilisé abondamment sans que cela apporte beaucoup de résultats. Il faut donc s'adapter à notre adversaire, innover et savoir clairement ce que l'on veut. Il faut savoir anticiper et agir sur le moyen et le long terme. Là encore, en 2015, on pouvait se douter que suite à nos bombardements en Syrie, Daesh mettrait à exécution ses menaces de représailles terroristes, qu'il nous laisserait pas agir à notre guise...

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