samedi 10 juin 2017

L'art opérationnel ou l'opératique [schéma de synthèse]

Schéma de synthèse sur l'art opérationnel (version simplifiée) :

POUR UNE MEILLEURE VISUALISATION

1° Cliquez sur l'Image.
2° Cliquez avec le BOUTON DROIT et sélectionnez "AFFICHER L'IMAGE"
3° Cliquez sur la petite LOUPE pour adapter le zoom ou utilisez la MOLETTE de la souris en même temps que vous appuyez sur la TOUCHE CTRL. C'est nettement plus pratique ainsi.

 
Schéma de synthèse sur l'art opérationnel (plus détaillé) :


L'art opératique est très étudié et mis en valeur actuellement, dans l'histoire militaire, comme dans les
études de Défense. Trois raisons expliquent ce phénomène : l'introduction de l'opératique dans le vocabulaire de l'OTAN par les américains au début des années 1980, le questionnement des occidentaux sur le fait qu'ils n'arrivent pas à gagner leurs guerres, enfin l'ouverture des archives soviétiques après 1991, qui permet une relecture des combats sur le front de l'Est entre 1941 et 1945. Concernant cette dernière remarque, je vous renvoie aux ouvrages de Jean Lopez et aux articles de Science et Vie Guerres & Histoire, notamment le récit de la bataille de Stalingrad, dont on apprend qu'elle n'était qu'une opération ... parmi quatre ! (plan dit des "quatre planètes"). Personnellement, pour donner de la visibilité à cette notion floue ou un peu insaisissable, je donnerai la définition suivante : c'est la démarche multidimensionnelle qui transforme les décisions stratégiques en actions tactiques concrètes et qui donne aussi à chaque combat tactique une ampleur stratégique.
   L'art opérationnel est difficile à identifier, il est un peu flou, pour au moins trois raisons. D'abord, car c'est davantage un processus, qu'un modèle cadré. Ensuite, Benoît Bihan affirme qu'il s'agit plus d'une démarche que d'un niveau proprement dit, donc on peut s'interroger sur la question de l'échelle à laquelle se pratique l'opératique. Beaucoup citent l'échelle du théâtre d'opération, mais celui-ci peut énormément varier en taille. Le chercheur français ajoute néanmoins qu'il doit avoir un commandement chargé de mettre en œuvre l'art opérationnel. Troisième raison : on entend parfois parler d' "opératique allemande", d' "art opératique à la française", de "version américaine de l'art opérationnel", ... cela n'aide pas clarifier le concept.
   De ce fait, que peut-on en conclure ? Je dirais que l'art opérationnel doit articuler des opérations de différents types, qui sont réalisées à diverses échelles. L'opératique doit tout coordonner, tout unifier, la tactique et le stratégique. Pour mieux cerner celle-ci, je vois deux possibilités : lire l'ouvrage majeur d'Alexandre Svetchine "Strategy" et surtout étudier des exemples célèbres d'art opérationnel : la pacification de Madagascar, l'opération Bagration, le plan Challes, la Guerre de Géorgie (2008), ...


SOURCE :

http://www.cicde.defense.gouv.fr/IMG/pdf/20130703_np_cicde_seminaire-art-operatif-verbatim.pdf
GERE François, Dictionnaire de la pensée stratégique, Larousse, Paris, 2000. Articles : "Svetchine", "opérations-opératique" et "Galliéni"
Science et Vie. Guerres & Histoire numéro 17 de février 2014, article "Il n'y a pas d'art opératif que si le politique montre la direction" de Benoît BIHAN.
http://leslecturesdares.over-blog.com/article-guerres-histoire-n-11-115617433.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire